(AMG) -Au plus fort de la campagne spéciale de prévention et sécurité routière initiée par la Mintrans, ceux commis à la mise en œuvre réussie de cette approche stratégique croient plutôt la torpiller en engageant une répression exacerbée et surtout aux relents d’arnaque à l’encontre des usagers qu’ils devraient pourtant sensibiliser pour l’appropriation du bienfondé de ladite campagne aux objectifs louables : réduire significativement les accidents mortels sur nos axes routiers au moment où le trafic y est des plus dense.

A peine lancée, ladite campagne semble plutôt faire des victimes en lieu et place d’usagers aguerris aux dispositions réglementaires régissant le trafic routier. Toutefois, le plus curieux dans cette situation est le fait qu’elle soit alimentée par ceux-là tenus d’en assurer la large diffusion à défaut d’une bénéfique sensibilisation auprès des usagers : agents de maintien de l’ordre et plus encore les agents de la police municipale en ce qui concerne nos agglomérations urbaines. C’est le cas effectivement de le penser si l’on s’en tient aux déboires qu’a subis sieur Edimo le 05 juillet dernier au lieudit nouvelle route Bonatéki à Deido-Douala. En effet, alors cet usager rentrait de ses occupations traditionnelles, il a été interpellé par une équipe de contrôle tenue par des agents de la police municipale dudit ressort qui, se substituant aux éléments du maintien de l’ordre généralement assignés à de tels contrôles vont exiger de l’usager la présentation de toutes les pièces officielles de sa moto de modèle K2225003 et immatriculée LT 475 EQ.

Dépourvu de l’ensemble des pièces exigées, sieur Edimo obtint de ses contrôleurs de les leur servir après les avoir récupérées à son domicile, non loin du lieu de son interpellation. En fait, il s’est agi d’un savant sauf-conduit pour lesdits contrôleurs qui nourrissaient d’autres plutôt desseins. Sinon, comment comprendre qu’aussitôt qu’il a laissé sa moto en hélant une autre à l’effet de rapidement le conduire à son domicile, les contrôleurs loin de lui concéder le délai de latence pourtant convenu d’accord parties, ils entreprirent plutôt d’embarquer la moto vers la fourrière municipale en l’absence de son propriétaire qui dut, arpenter les différentes structures de ladite fourrière municipale de la ville de Douala avant de retrouver celle-ci au lieudit Youpwe pourtant réservé à la mairie de la ville aux dires des vigiles qui lui permirent de scruter les motos y parquées dans l’optique de retrouver la sienne.

Y arrivé tenant entre ses mains les pièces précédemment exigées, il se vit plutôt servir une amende de 25 000 F Cfa qu’il satisfit sans obtenir en retour une quittance de paiement en bonne et due forme si ce n’est un reçu estampillé PROJET MOTO AFRIQUE. Dès lors, il y a lieu de se demander à quoi sert véritablement la police municipale qui de surcroît semble travailler non plus pour la municipalité mais plutôt pour des tiers inconnus à l’instar de ce PROJET MOTO AFRIQUE. Et face à de telles dérives aux relents de mafia bien huilée, il y a lieu de dessaisir les municipalités de ce service qui loin de servir se sert grassement sur le dos des usagers tous domaines confondus.

Par Nyobe Baudouin